• Structure des chateaux

     HISTOIRE DES CHATEAUX -:
    Les premiers châteaux Japonais ne sont que des murs de pierres érigés et entourés de fossés. On en retrouve dès le 7éme siècle sous le nom de Chashi ou Kogo-Ishi, et érigés probablement par les Ainous. Avec l'arrivée au pouvoir des Bushis à l'ère Kamakura, les châteaux sont très peu nombreux. Les combats ont lieu entre cavaliers en face à face, et se cacher derrière des murailles est contraire à l'esprit de courage des guerriers Japonais.

    Il faut attendre la période de Muromachi ( 1333-1550 ) pour voir apparaître les premières forteresses de montagne ( Yamajirô ). Bénéficiant d'un emplacement escarpé, il s'agit souvent de temples ou de manoirs fortifiés, et difficilement prenables. Mais ces forteresses de montagne sont loin des terres riches qu'il faut contrôler et sont excentrées des voies de communication.

    C'est Oda Nobunaga qui le premier va construire des châteaux dans les plaines ( Hirajirô ). Ces forteresses bénéficiant de moins de défenses naturelles sont donc construites avec des murs plus résistants et plus larges. La taille du chateau, elle même, est plus conséquente. C'est même elle qui va démontrer la puissance du seigneur. On voit alors apparaître des citadelles de plus en plus énormes ( Azuchi, Osaka, Fushimi, Edo, Himeji ...). Un millier de forteresses seront ainsi construites en une centaine d'années seulement, entre 1550 et 1650. Mais la grande majorité seront rasées par le Shogun Tokugawa à partir de 1600, afin d'éviter les rebellions de Daimyos.
     

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     L'ARCHITECTURE DES CHATEAUX -:
    L'architecture des châteaux Japonais se révèle assez proche de l'esprit qui a prédominé pour la construction des forteresses Européennes. En tout premier lieu, le plan des châteaux ( Nawabari ) est composé de deux à cinq enceintes concentriques. L'enceinte intérieure ( Hon Maru ) abrite le Tenshu. L'enceinte extérieure est, elle, entourée de douves ( Sotobori ), généralement remplies d'eau.

    Pour mieux défendre le chateau, les architectes Japonais ont imaginé un dédale assez savant de portes fortifiées ( Mon ) et de coursives composées de murs à angle droit, faciles à défendre par les assiégés. De même, l'ensemble des bâtiments et des tours renfermaient des trappes ( Ishiotoshi ) d'où les Bushis versaient huile bouillante ou pierres sur les assaillants.

    L'ensemble des murailles possédaient plusieurs tours de guet ( Yagura ) reliées entre elles par des passages couverts. Ceci permettaient de déplacer les troupes en toute sécurité pour intervenir en tout endroit du chateau. Les soldats y entreposaient également l'ensemble des armes, des provisions et y passaient de longues journées de garde.
     

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     LES MURS DES CHATEAUX -:
    Certainement l'élément le plus important et le plus crucial pour la défense du chateau, le mur de pierre ( Ishigaki ) symbolise parfaitement le chateau Japonais. Sa plus grande particularité est sa forme incurvée nécessaire pour résister aux tremblements de terre fréquents dans l'archipel.

    Une autre raison de cette forme provient d'une particularité étonnante pour la construction d'un chateau : l'absence totale de mortier pour édifier ces murs gigantesques. Chaque pierre est en effet posé avec précision sur celle du dessous, le poids de l'ensemble garantissant la solidité de la construction ( méthode gobo zumi)

    Les murs des châteaux Japonais constituaient ainsi autant de défenses circulaires, obligeant les attaquants à parcourir des dédales meurtriers où beaucoup de Bushis perdaient la vie. Le château de Kumamoto, au sud du Japon, possède les plus beaux exemples de murs de défense encore visibles.
     

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     LES PORTES DES CHATEAUX -:
    Eléments clés de la première ligne de défense des châteaux, les portes ( Môn ) des châteaux Japonais se sont compléxifiées au fil du temps, pour devenir de véritables places fortes. On pouvait compter jusqu'à 21 portes successives à franchir ( Himeji ) avant d'atteindre le donjon ( Tenshu), coeur du chateau.

    La première porte extérieure ( Ôtemon ) était généralement accessible par un pont en bois fixe qui franchissait les douves. Dés l'entrée, l'assaillant était enfermé dans une cour intérieure dont la seule issue était une autre porte massive située dans une chicane. De tous les côtés du bâtiment, des ouvertures permettaient aux défenseurs de tirer des flèches sur les intrus.

    Ce système de défense se répétait à chaque franchissement d'une enceinte extérieure ( Maru ) et constituait autant d'obstacles mortels pour les assaillants. Une des particularités de ces solides portes restait leur construction. Bâtie sur une base en pierre, leur structure était en bois, y compris la lourde porte. Pour éviter que l'ennemi ne soit tenté d'incendier le bâtiment, on recouvrait d'enduit protecteur les murs extérieurs. Mais cette précaution se révélait rapidement vaine face aux flèches enflammées.


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